Bir reste Bir, rien n’est garanti, rester sur ses gardes est impératif. Prendre les bonnes décisions stratégiques en temps et en heure vital!
Les pilotes les plus expérimentés s’engagent déjà plein nord, malgré les gros noirs, la pluie si ce n’est la grêle. Pour ma part je ne suis pas mûr, je me permet des minis approches de la haute montagne, si je suis vraiment assez haut; marges de sécurité maximales, plan de fuite pré-programmé et réactualisé en permanence.
Une fois bien habitué à la turbulence et aux multiples mouvements de ma voile, qui acquiert une vie indépendante par moments, je me lancerai dans des vols plus « engagés », comme on dit ici.
Au sol, l’Inde est fidèle à elle-même, surprenante et anarchique, en plein essor, hyper active, contrastée !
Une chose ne change pas, le plaisir de manger des parontas au petit déjeuner, des dal sabji le midi, et de cuisiner entre amis le soir.
A bientôt pour de nouvelles aventures. Jai bollé Nath.
]]>Mais, il faut rêver d’ailleurs, fantasmer sur l’herbe du pré d’à coté, plus verte par définition, par fantasme ?
En fait partir c’est mourir un peu, faire son deuil des acquis, quitte ou double, regarder les mirages à l’horizon. Et découvrir autre chose, ce à quoi on ne s’attendait pas, casser le rythme plan plan pour se mettre en situation de réceptivité, sans le choix. L’aventure ne se choisit pas, elle nous saute dessus une fois que l’on a réuni les ingrédients précurseurs, puis la réaction se fait d’elle même. On lutte.
Bon, je ne pars pas vraiment dans l’inconnu, mes 36 voyages précédent devraient m’avoir aguéri ! Mais que néni, toujours la même insécurité, le doute, la crainte de l’échec !
Et tout à coup, on se sent vivant, l’énergie de survie prends le dessus, le goût du risque reviens nous titiller, l’inconnu devient désir.
Le voyage rends maniaco dépressif, des moments d’euphorie suivis de plongées dans la morosité. Et c’est là que se trouve le secret! Du contraste, donner du « relief » à sa vie. Épicer son quotidien.
Il est temps pour moi d’aller fouler le sol de mes ancêtres, de ma grand mère Olga Pavlova, la Russie !
La lutte continue !
]]>L’idée de faire une habitation dans un endroit difficilement atteignable par la route, même en jeep, était farfelue à notre époque de déplacements rapides.
Mais pour des parapentistes le lieu est assez facile à rejoindre par les airs. En montant en taxi à Billing, le décollage de Bir, il suffit de faire un petit cross de 15 kilomères pour l’atteindre.
En suivant cette crète, descendante, on se dirige vers le 360°
Pour arriver au but en vol, il faut quelques éléments, des thermiques, un pilote capable de se poser au sommet d’une crête, et un peu de stratégie pour le faire dans de bonnes conditions.
Trop tôt les thermiques sont encore trop fort, trop tard on coule sous la crête et on se retrouve à Jogindernagar, au fond de la vallée.
Après une heure de lutte pour arriver à descendre pour poser, on aurait dû partir de Billing une heure plus tard, nous avons pu aller ranger nos parapentes et nous préparer pour l’anniversaire de Sanjay, notre ami pilote de Bombay. Et admirer le coucher de soleil sur les montagnes qui constituent notre terrain de jeu.
La fête fût somptueuse. Nourriture, jeux et musique. Les Flying Babas savent recevoir.
Bravo à Robin l’artiste charpentier et aux Flying Babas team pour ce lieu de rencontre cosmopolite. Et à Rushan, l’Indien local qui à loué son terrain et participé à la réalisation de ce lieu improbable.
]]>Mais les bonnes conditions se payent, hier il y a eu de la casse, deux Russes sont “tombés“, un mort, un blessé grave.
Le nombre de parapentistes et l’ambiance compétitive pousse certains pilotes dans leur zone de risque. Les Russes semblent particulièrement touchés par ce phénomène. Les accidants de hier vont peut être calmer le jeux pour quelques jours, mais j’en doute.
The show must go on, et les parpentes tournent et tournent.
Et une photo après le premier vol
Vous remarquerez que comme tout pilote qui vole pour la première fois à Bir, Lydie est beaucoup plus souriante à l’attérissage qu’au décollage.
La raison est simple,
Le site est impressionnant.
Et les vautours sont toujours autant acqueillants, et taquins.
A bientôt.