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Bir – chatriwalla http://chatriwalla.airfly.ch Sortez ouvert Tue, 09 Oct 2018 12:17:50 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.25 Sur les chapeaux de roues ! http://chatriwalla.airfly.ch/?p=728 Sun, 07 Oct 2018 17:45:49 +0000 http://chatriwalla.airfly.ch/?p=728 Normalement la saison commence en douceur, mais pas cette année. Le bases sont montées dès les premiers jours d’octobre au dessus des 3500-4000 mètres, le matin, et l’atmosphère est pour le moins instable, nous avons donc de sérieux thermiques, mais c’est sport. Et dès le début d’après midi, il faut se focaliser sur les sur-développements ! Les cumulonimbus poussent comme des champignons atomiques, des rideaux noirs bloquent l’horizon et le tonnerre se met à gronder pour nous avertir qu’il est plus que temps de penser à descendre. Perdre de l’altitude n’est pas toujours évident, et ne pas arriver à descendre lorsque l’orage gronde pas si au loin, met les nerfs à rude épreuve.

Bir reste Bir, rien n’est garanti, rester sur ses gardes est impératif. Prendre les bonnes décisions stratégiques en temps et en heure vital!

Les pilotes les plus expérimentés s’engagent déjà plein nord, malgré les gros noirs, la pluie si ce n’est la grêle. Pour ma part je ne suis pas mûr, je me permet des minis approches de la haute montagne, si je suis vraiment assez haut; marges de sécurité maximales, plan de fuite pré-programmé et réactualisé en permanence.

Une fois bien habitué à la turbulence et aux multiples mouvements de ma voile, qui acquiert une vie indépendante par moments, je me lancerai dans des vols plus « engagés », comme on dit ici.

Au sol, l’Inde est fidèle à elle-même, surprenante et anarchique, en plein essor, hyper active, contrastée !

Une chose ne change pas, le plaisir de manger des parontas au petit déjeuner, des dal sabji le midi, et de cuisiner entre amis le soir.

A bientôt pour de nouvelles aventures. Jai bollé Nath.

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Derniers vols http://chatriwalla.airfly.ch/?p=403 Tue, 03 May 2011 13:17:59 +0000 http://chatriwalla.airfly.ch/?p=403 Jusqu’au bout nous avons voulu croire à un changement de temps. A la venue des conditions de vraie haute altitude, pas des petits 4500m des meilleurs jours que nous avons eu. Et puis non, la route de Manali nous est restée fermée. Il y a juste eu Joe qui à réussi à passer les cols menant à la Kullu vallée…en levant les pieds pour ne pas toucher la neige. D’ailleur les petites conditions de « même pas printemps » que nous avons eues durant ce mois d’avril nous viennent des massives et tardives chutes de neige de cet hiver sans fin. Dans certains endroits de l’état de l’Himachal les responsables des routes estiment qu’il est tombé jusqu’à 7m de neige et qu’elle ne fondra pas complétement avant l’année prochaine! Une bénédiction pour l’agriculture Indienne, qui risque moins de manquer d’eau en cas de mauvaise mousson mais une calamité pour les bergers de haute altitude…et pour les parapentistes.

Malgrès cette météo pour le moins mitigée, les pilotes présents super motivés, dont certains mangeurs de records, ont tout de même réalisé une multitude de vols de plus de 100km, maximum 198 pour Sébastien (GER).

Il y a aussi l’avantage que dorénavent nous sommes tous passablement à l’aise dans un air instable,pour ne pas dire de m…A force de se faire secouer comme un prunier on s’y fait presque, presque. Et on apprend à bien tenir sa voile, à tout faire pour se détendre, à respirer profondément pour ne pas suffoquer et à accepter!

En récompense de ces efforts nous avont tout de même pu vivre des moments intemporels, difficilement quantifiables, sous les nuages le long des Dauladhars sauvages, en compagnie des grands vautours bruns de l’Hymalaia, des Gypaètes de course et même d’un aigle royal une fois, mais là j’ai eu un peu peur. Heureusement il m’a magistralement ignoré, nous ne faisons pas partie du même monde.

Et puis il y a la vie semi-communautaire des adeptes du vol libre, qu’ils soient pilotes ou juste passagers d’un jour, qui rend le temps le plus pourri supportable. La saison de printemps n’est pas touchée par les problèmes de surpopulation de l’automne. Quelques biplaceurs locaux, une douzaine de pilotes, une brochette de touristes Indiens venus regarder les fous volants, et la sérénité de notre montagne est préservée, le décollage est souvent désert, nous pouvons de nouveau de temps en temps être entre nous, notre matériel, l’air, la montagne et une pente pour s’élancer…

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Au large http://chatriwalla.airfly.ch/?p=401 Thu, 21 Apr 2011 14:19:52 +0000 http://chatriwalla.airfly.ch/?p=401 Après ce vol de 118km en 3h35 (35km/h de moyenne) de hier, je me sentais un peu moins d’attaque ce matin. Une forte activité thermique visible dès 9 heure et demi nous donna le ton. Ca allait booster!

De nouveau une couche peu active à la hauteur du décollage nous demande un moment d’attention. Mais dès 2800m le vario se met à pousser des cris plaintifs de chat martyrisé. Y a pas de doutes, c’est actif. Trop même à mon goût. En quelques dizaines de minutes le nom des cumulus change, d’humilis, ils deviennent castellanus et au loin de gros méchants cumulo-nimbus, le tout pimenté de thermiques affichant des taux de montée à faire peur à un ascenseur ultra-rapide. Il est temps de mettre en oeuvre un de mes dictons préférés  » courage, fuyons! ».

moi

 

Après une dernière montée au plafond, environ 3600m, histoire de fuir la tête haute, lol, cap sur la plaine.

direction plaine

 

Après encore quelques cabrioles et torsions de hanches pour me désengager de l’activité thermique des montagnes, je me retrouve avec une altitude respectable au dessus de Bir, et l’air deviens tout lisse, ouf. En fait je suis en dessus d’une légère inversion et je vois naître au-dessous de moi un joli bébé cumulus à qui je vais faire une petite visite de courtoisie. Bien plus sympa que ses grands frères de derrière.

dessus nuage

 

En sautant de boules de ouate en boules de ouate je me dirige en direction des plaines du Punjab…j’ai de la marge avant d’y arriver. Mais je ne me suis jamais aventuré si loin sur les basses montagnes que forment les Shivaliks.

shivaliks

 

Si j’avais été plus aventureux j’aurais pu pousser jusqu’au bord de la Bias River que l’on voit au loin, mais l’idée de faire des heures de taxi pour revenir au bercaille m’en à vite dissuadé. Au lieu de cela, retour sur Bir ou les foyers orageux ont envahit l’arrière-plan.

vue large

 

A mesure que je me rapproche de la cassure montagne plaine l’aérologie deviens plus anarchique. Quelques dernières émotions garanties avant de toucher le sol. A l’attéro même la pratique des gonflages de voile devint dangereuse. Malgrès des coups de tonnerre au loin, trois pilotes chasseurs de records restent en l’air. Fou ou courageux, l’avenir le leur dira.

gonflage orage

 

Après ce vol intéressant, je dirais en conclusion: Bir au printemps, c’est pas pour les débutants. Et ça rime.

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Enfin http://chatriwalla.airfly.ch/?p=389 Wed, 20 Apr 2011 14:37:53 +0000 http://chatriwalla.airfly.ch/?p=389 Et c’était pas trop tôt. Des moisissures nous poussait entre les orteils et la majorité des pilotes frôlaient la dépression profonde. Ces 5 derniers jours nous revivions le déluge en directe à partir de 2 heures de l’après midi. La confrontation des masses d’air chaud du Punjab percutant un front froid venant du nord-ouest, coulant des montagnes enneigées, créait un magnifique front d’orages. Magnifique pour faire des photos, mais pas volable.

bir noire

 

En dessus de la tête ça devenait carrément psychédélique.

ciel noir

 

Puis ce qui devait arriver arrivait, inexorablement. Tout d’abord des bourrasques de vent descendant, une chute de température de 15 degrés en quelques minutes, puis les trombes d’eau, tombant à l’horizontale et emportant comme fétus de paille nos rêves de beaux vols.

Jusqu’à ce matin, le miracle, un grand ciel bleu, des cumulus commençant à fleurir à 10 heure mais avec des bases à presque 5000m. Tout ça malgré le terrain détrempé!

Tout de suite la tendance dépressive s’inverse, de grands sourir béats illuminent les visages des pilotes. Notre matériel va enfin pouvoir prendre l’air. Et nous par la même occasion.

altitude vario

 

Nous avons pu aller nous frotter à la neige fraîche, le plafonds nuageux se stabilisant autour des 4000m. Un vent d’est soutenu m’a poussé jusqu’à Daramsalah en un temps record. Pour le retour, ce fut plus difficile, vent de face et gros déclenchement thermiques, celui à 10m/s à été assez indigeste pour ma voile, mais pour le reste, presque « que du bonheur » comme ils disent.

La fin du vol à consisté en un long plané au goal de 15 km, contré par un vicieux vent de face pour garder un certain suspens.

plané bir

Un petit vol de 100km. Yes!!!

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Et pourtant http://chatriwalla.airfly.ch/?p=378 Sat, 16 Apr 2011 13:49:38 +0000 http://chatriwalla.airfly.ch/?p=378 Tout avait bien commencé, malgrès des orages et une pluie quasi diluvienne la nuis passée, ce matin un grand soleil radieu nous attendait.

Les oiseaux gazouillaient dans les arbres, les moines Tibétains soufflaient dans leur fémurs de mammouth et frappaient leurs cymbales, et les Indiens claxonnaient pour accompagner le tout.

Les portes du vol de distance semblaient grandes ouvertes. Sérénité et positivisme. La méthode Coué mélangée à la spiritualité Tibétaine. Imparable.

portail

 

Le petit cumulus qui se cache sournoisement au coin en haut à gauche aurait pourtant du nous mettre la puce à l’oreille. Comme à tous les pauvres chiens du village qui l’ont toute l’année! Petit nuage deviendra grand, et invitera tout ses petit copains pour une noumba d’enfer, son et lumière pour dans pas longtemps.

Mais le matin l’hyper-optimisme l’à emporté, à l’abordage des taxis et challo Billing.

La vitesse du développement nuageux et son ampleur ne nous ont pas laissé des heures avant de nous inciter de façon urgente à aller en direction de l’attéro pour écouter le tonnerre gronder du sol, ça impressionne moins.

robin

Après une tentative de vol sur plaine infructueuse, masses d’air massivement montantes ou massivement descendantes, nous sommes tous plus ou moins vite revenus en sécurité, sur le plancher des vaches sacrées.

atero

 

Quelques pilotes à l’instinct de conservation moins développé sont restés jusqu’à l’extrème limite avant l’orage, ils ont certainement une grande confiance dans la théorie de la réincarnation. Positifs jusqu’à plus loin que la fin?

Ensuite nous avons eu droit à un déluge digne de la mousson. Et à une chute des températures de 10 degrés au moins. Mais demain!!! On reprends la méthode Coué!

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Se laisser surprendre http://chatriwalla.airfly.ch/?p=371 Sat, 09 Apr 2011 14:35:07 +0000 http://chatriwalla.airfly.ch/?p=371 Il y a des jours comme ça. Une prévision météo maussade, un ciel matinal pâlot, une motivation en chute libre. Puis quelques éclaircies entre les alto-cirrus plus tard, nous nous sommes dit  » de toute façon nous n’avons pas grand chose à faire donc, let’s go pour un petit vol ». Rien de grandiose, l’idée était de nous faire plaisir et si possible de faires deux ou trois photos avec la neige fraîche en arrière plan.

Vu les conditions de vol peu amusantes des derniers jours, nous avons cherché le calme et la sérénité. Et pour la trouver il faut aller à une vingtaine de kilomètres du déco, sur les grosses toutes blanches, qui sécrètent de doux thermiques de haute altitude. Mais pour rejoindre ce havre de paix, il faut bien prendre quelques thermiques musclés, oser des transitions sinusoïdales. Pour notre plaisir les ascenseurs n’ont pas excédé les 7 mètres seconde. Sympa.

hautedebut

 

Puis la récompense du pilote, des montagnes blanches et vierges à perte de vue, une aérologie digne d’un soaring de bord de mer, enfin presque. Nous pratiquons le sport le plus fou…et de fois le plus gratifiant qui soit.

haute1

 

Malgrès un froid vif, vivifiant? Que du bonheur.

haute2

 

Même pas peur.

haute3

 

C’est ou qu’on va?

haute4

 

N’est-ce pas un ciel photogénique?

Puis le lendemain, mécréant doutant une fois de plus de la générosité de conditions aérologiques, nous avons à nouveau traîné au petit déjeuné en critiquant le développement des premiers cums. Blazés? Puis Debu et Urs se sont décidés à prendre Olivier et Danielo pour un vol découverte…et nous nous sommes retrouvés au même endroit que le jour d’avant. Un peu plus haut même, 4400. La Kangra est des fois si généreuse, et ce n’est qu’un début, nous attendons les conditions réellement viriles pour ces prochains jours, que du bonheur et même pas peur.

hautebi

 

Ils ont l’air petit mais c’est des biplace, c’est la montagne qui est grande!

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Presque réussi http://chatriwalla.airfly.ch/?p=364 Sat, 09 Apr 2011 14:32:53 +0000 http://chatriwalla.airfly.ch/?p=364 Ca à été dur mais j’y suis presque arrivé, presque…

Eh oui pour justifier ma consommation bi-annuelle de viande de poisson, en tant que végétarien non-violent, je me devais de le faire. Pêcher, tuer puis manger ma proie. Crocmagnon style.

Dès le début, la préparation de la mise à mort fut traumatisante. Plonger ses mains dans la rivière glacée, trouver des cailloux de taille moyenne, les sortir et rapidement attraper les espèces de vers à patte qui courent dessous. Une fois une de ces pauvre créature peu ragoûtante bien pincée entre le pouce et l’index, l’empaler vivante sur le hameçon est tout simplement..gore. Répéter l’opération deux ou trois fois pour préparer un appât bien tentant pour les requins de rivière que sont les truites.

Puis la chasse commence, cela consiste en premier lieu à ne pas se casser la figure dans les éboulis instables qui constituent les rives. Je n’ai pas compté les rétablissements acrobatiques effectués durant la journée, et tomber dans le torrent n’est pas une option réjouissante. Le parapente n’est pas un sport si dangereux somme toute.

debu peche

 

Arrivés sous un soleil radieux en fin de matinée dans la Barot, le temps de faire les permis d’un jour de pêche, 100 roupies par pêcheur, de jolis cumulus couronnaient les sommets. Puis tout s’est dégradé très vite, couverture nuageuse, pluie fine puis orageuse, grèle et neige fondue enfin pour vraiment tester notre détermination à massacrer du poisson. Les rochers rendus glissants par la pluie augmentèrent grandement le risque de chute dans les rapides. Ce qui transformerait le prédateur en nourriture à requins d’eau douce. Fair play non? Mais ce jour aucun d’entre nous n’a décidé de faire l’ultime sacrifice afin d’engraisser les truites.

gholi

 

Il faut dire que Debu à sorti deux grosses truites les dix premières minutes, immédiatement la compétition à été fatale pour de nombreux poissons. Une truite suicidaire à même eu la mauvaise idée de sauter sur le hameçon que je laissais traîner sans conviction dans le courant. Heureusement ma surprise puis ma panique lui à permis de réaliser un beau saut hors de l’eau et de se libérer de mon hameçon. Ouf.

La deuxième à eu moins de chance, elle était bien ferrée. J’ai donc réussi à maîtriser puis à sortir ce monstre de …15 centimètres. D’un commun accord, Débu et moi avons décidé de lui donner une chance de grandir et Débu l’a décrochée pour moi et remise à l’eau. Re ouf.

Quelques malignes se sont ensuite amusée à manger mes vers difficilement empalés sans daigner engloutir le hameçon. Résultat, des mains gelées à force de retourner les cailloux pour trouver des vers. Heureusement les habitués de ces conditions extrêmes savent improviser pour pouvoir continuer la pêche. Un feu de trois brindilles, 10 minutes de pause sous la pluie, et c’est reparti.

feu

 

Et là j’y ai mis les grands moyens, fini les petits hameçon porte vers, la cuillère à triple pointe! Redoutable lorsqu’il est utilisé judicieusement, ce harpon miniature peut aussi très vite se retourner contre son utilisateur débutant. A utiliser avec précaution. Après quelques jets malhabiles, je trouvais dans le maniement de ce leurre un certain plaisir. Cela implique plus de mouvement, m’éloigne gentiment de l’hypothermie qui guette. Et c’est à ce moment, alors que je prenais un plaisir innocent à tirer puis à ramener ma ligne, qu’une pauvre truite affamée s’est jetée dessus. Et goulûment l’innocente. Un combat à mort s’en est suivit, tragique, grandiose, le courant rugissant à quelques centimètres de mes pieds fermements ancrés sur des cailloux instables, la pluie frappant l’eau comme des balles, le tonnerre en bruit de fond se répercutant en écho dans ce vallon encaissé…Et l’instinct du chasseur tueur qui se réveil, cette volonté de vaincre, l’appel du sang?

truite

 

La pauvre bête n’avait aucune chance. 73 kilos de muscles gelés d’accord mais boostés par l’adrénaline induite par la traque contre 300g de poisson qui n’a même pas des chaussure de marche pour freiner.

trophee

 

Après une lutte courte mais acharnée j’ai arraché mon trophée à son élément. Et c’est là que je me suis dégonflé. La sortir de l’eau, faire le malin sur la photo, d’accord. Mais quand il s’agit de lui sortir le hameçon de la gueule et de lui donner le coup de grâce, mes réticences de gonzesse m’ont repris de plus belle. A ma grande honte c’est Ghouli qui a du diligemment régler le problème.

Mais c’est moi qui l’ai mangée. Et c’était la meilleure truite que je n’aie jamais goûtée!

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Investissement à taux variable http://chatriwalla.airfly.ch/?p=358 Sat, 09 Apr 2011 14:32:03 +0000 http://chatriwalla.airfly.ch/?p=358 Hier les conditions ont été particulièrement éprouvantes. Un ciel de cumulus déchirés. Une prédominance du vent de Nord-est. Une zone sous le vent, ou se trouve notre décollage, à très forts déclenchements thermiques. Et notre manche à air encore moins stable qu’un politicien en pleine campagne électorale.

Toutes les conditions nécessaires pour démotiver tout parapentiste n’ayant pas déjeuné aux bétabloquants mélangés à une bonne dose d’amphétamine. Ma pauvre banane et mon paronta aux patates n’a pas fait le poids. Un Russe et un Canadien décérébrés ont tout de même réussi à monter à plus de 4000m et à se tirer! Bien leur en fasse, rien qu’à les regarder j’ai remis en question pour quelques minutes ma pratique de ce sport d’inconscients. C’est toujours néfaste de regarder décoller l’un après l’autre des pilotes qui dès la voile montée se prennent un « bambou massage » et ont toutes les peines du monde à sortir de la lessiveuse. Même les deux pilotes estampillés Xalps n’en menaient pas large. Quelle idée aussi de venir ici avec des voiles de compet!

Nous ne désespérons pas de sortir de cette période de vent du Nord qui nous démonte la couche convective. En plus il fait plus froids qu’en Suisse!!!

Pour se changer les idées, avec Debu, nous allons….pêcher la truite! Taquiner le poisson devrait être moins stressant que le vol. A voire.

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Un peu peur http://chatriwalla.airfly.ch/?p=355 Sun, 03 Apr 2011 09:30:38 +0000 http://chatriwalla.airfly.ch/?p=355  

Après deux jours de temps très orageux dès le matin, nous avons à nouveau la possibilité de voler. Mais, car il y a toujours un mais, c’est un peu fort. Le matin tout commence sous les meilleurs auspices, ciel bleu et fort contraste de température, la nuit il fait froid! Pas de sur développements hâtifs sur la chaîne des Dhauladars, nous prenons donc le taxi confiants dans le fort potentiel de la journée. C’est vers les 11 que tout se gâte. Une puissante confrontation entre les bouffées d’air chaud montant des plaines de l’Inde et l’air glacial descendant des contreforts Himalayens encore couverts de neige déclenchent un sur développement orageux longeant les Dhauladars. Les répercussions sur les conditions de vol ne se font pas attendre. Trop ou trop peu, voilà le problème. Si nous restons près du relief des thermiques puissants font chanter nos varios dans les aigus, il enregistre régulièrement du plus huit intégré. Ces montées à haute vélocité nous rapprochent dangereusement des grosses bases noires de cumulus que nous préférerions plus éloignées. Certains de ces thermiques sont larges et bien organisés mais pas tous. Et c’est ceux qui ne le sont pas qui font fondre nos réserves nerveuses comme neige au micro-ondes.

IMG 0659

 

La technique consistant en une approche prudente des reliefs et une montée éclaire sous les premiers cumulus débordant sur plaine fonctionne bien, trop bien même quelques fois. Car c’est lorsque nous nous sommes suffisamment frottés à ces bases menaçantes et que nous décidons de nous en éloigner en nous écartant sur plaine que commence la danse épileptique du parapentiste pas fier. Nos hanches se trémoussent en suivant le mouvement anarchique de nos sellettes prises de folie, nos bras montent et descendent comme ceux d’un percussionniste de rock en plein délire. Ca me fait penser au passage célèbre de Led Zepplin lorsque leur batteur se lâche durant 20 minutes. Dans le petit monde du parapente il paraît que ça s’appelle sobrement: pilotage actif. C’est joli comme terme « pilotage actif », ça fait penser à quelque chose de sensé, de contrôlé. Tout le contraire que cette permanente recherche d’équilibre entre une voile en délire et un pilote au « tight ass » comme on dit par ici.

Mais nous ne désespérons pas. Patients comme le chasseur à l’affût, nous attendons les conditions qui nous permettrons de changer de ligne de vol. Car actuellement nous restons sur une trajectoire Est-Ouest le long de la cassure plaines relief. Mais le réelle engagement sera lorsque nous pourrons voler sur une ligne Sud-Nord. C’est à dire nous engager dans La Grosse, La Blanche, La Montagne qui attire autant qu’elle effraie.

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Comme le temps est à l’orage aujourd’hui dimanche 3 avril, nous avons bon espoir d’un changement de temps et par là même de la couche convective qui nous intéresse. Un poil de stabilité, un gradient thermique légèrement moins explosif, et la porte du Nord nous sera entre-ouverte. Les plus téméraires s’y engouffreront certainement dès que possible en direction de Manali au dessus du No Mans Land.

En attendant nous profitons de l’accueillante communauté de Bir et admirons les coucher de soleil sur la Kangra, en sécurité, assis sans bouger, pour une fois.

 

IMG 0654

 

Sadhu

Sadhu

Sadhu

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Himachal Pradesh http://chatriwalla.airfly.ch/?p=342 Wed, 30 Mar 2011 12:31:25 +0000 http://chatriwalla.airfly.ch/?p=342 Cette fois j’ai battu tous mes records, Anjuna Beach-Bir en moins de 24 heures! Deux heures et demie d’avion jusqu’à Delhi et une petite douzaine d’heures de taxi pour arriver dans ma Kangra chérie.

Ici, plus que nulle part ailleurs, la météo est le sujet principal, et en nous approchant de la chaîne des Dhauladars nous découvrons notre terrain de jeux dans toute sa splendeur, des cumulus bien formés et hauts habillent les montagnes.

Le premier jour de retrouvailles avec mon site favori est toujours un moment émouvant et effrayant. Mal grès les centaines d’heures passées à voler sur ce site, mon estomac semble vouloir se rappeler à moi en faisant des gargouillis bizarres. L’inquiétude avant de se replonger dans le bain des thermiques à haute vélocité.

Comme toujours la projection de ce qui va arriver est plus difficile à supporter que ce qui est une fois dans les airs. C’est donc en suivant Bruce que je me lance pour mon premier vol de repérage. Nous n’avons pas de plan de vol précis si ce n’est monter le plus haut possible et essayer de traverser la vallée de Barot pour nous enfoncer au Nord en direction des Pir Panjal.

Trop facile ne serait peut-être pas la meilleure façon de décrire ce vol, mais presque. Thermiques généreux, plafonds maxi à 4200 et surdéveloppement orageux tardif et prévisible. Que du bonheur comme ils disent.

Si j’en doutais avant le vol, je suis maintenant à nouveau persuadé du formidable potentiel de cette région que j’aime.

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Voler avec Bruce est toujours intéressant. He did not give up. Comme ils disent les Ingresis. Suivre Bruce c’est partir un peu vers l’inconnu, car il n’a pas son pareil pour nous entraîner dans des coins perdus. Tout ce que j’aime.

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Ce premier jour pas de sur développement définitif, seulement quelques coups de tonnerre entendus du déco, mais ils venaient de derrière et ne nous concernaient donc pas…Nous avons pu atterrir au déco, pas facile de descendre, mais quel plaisir de reprendre son souffle entre deux hauts vols!

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