Panchgani – chatriwalla

De vrais pilotes

admin — Wed, 16 Mar 2011 09:25:46 +0000

Depuis deux jours 2 pilotes, des authentiques conducteurs d’Airbus, sont venus nous joindre pour tenter des cross. Malgré leur forte motivation, le vent du Nord-Est nous refuse tout espoir de records. Sans compter les risques encourus par notre matériel chéri lors des tentatives de décollage, une poussière rouge de bakélite imprègne nos voiles dès que nous les laissons tomber au sol. Mais le pire reste leur abominable habitude du brûlis, pour différentes raisons toutes plus étranges les unes que les autres, les paysans Indiens brûlent les flancs de montagne couverts de hautes herbes sèches, c’est assez impressionnant, mais laisse la base charbonneuse de ces plantes au sol et transforme le sol en piège à parapentes, que votre voile tombe une fois sur un sol brûlé et vous ne la reconnaîtrez plus, à pleurer de rage. C’est donc avec une extrême réticence que nous posons nos voiles sur certains décollages des environs. Celui exposé ouest n’est pas encore brûlé, en plus c’est le plus grand. Il ne nous permet pas de décoller tôt et nous limite donc à des vols le long de la même crête. Mais c’est aussi le meilleur pour des séances de photo en l’air jusqu’au coucher du soleil. Nous nous préparons d’ailleurs pour une session ce soir.

Météo quand tu nous nargues

admin — Wed, 16 Mar 2011 09:13:25 +0000

Avant c’ était la faute de La Bombe, maintenant du réchauffement climatique, le résultat est le même, la météo nous nargue et ne veut pas se laisser prévoir.

Un vicieux vent du Nord-est totalement hors saison et déplacé se maintiens et sape nos espoirs de vols de distance faciles. Le régime d’ouest se laisse désirer. La brise de mer nous atteint bien le soir pour des vols dynamiques, mais sans possibilité de réelle distance.

De plus hier mon ami Dilip, de Pune, à réussi à me motiver pour tenter un vol en milieu de journée mal grès la chaleur et cette influence Nord. J’ai mis plus d’une heure pour sortir des premières inversions et atteindre une altitude permettant de programmer un vol de distance. Trop tard, Dilip était déjà loin et la brise de mer rentrante stabilisait l’atmosphère. Comme lot de consolation, j’ai pu faire quelques photos de la région.

Panchgani et son haut lieu touristique, Table Land.

Le Centre Ville, paradis des frugivores

En attendant de meilleures conditions, je joue avec mon appareil de photo et fait de la relation publique. De jeunes Indiens aisés de Bombay aiment fréquenter le camp. La plupart ont voyagé de par le monde, échanger nos points de vue sur les pays visités est toujours passionnant. La Suisse fait en général partie de leur destination préférée.

Vols pour débutants

admin — Sat, 12 Mar 2011 13:54:58 +0000

Deux niveaux, deux approches, deux façons très différentes de s’engager sont possibles pour le parapentiste ici à Panchgani. La première, style compétition, les dents longues et des fantasmes de longs cross pleins la tête. Pour réaliser un cross il « suffit » d’oser décoller autour des 11h30, juste avant que la brise de mer ne rentre et soulève toute la masse d’air chauffée à blanc des plaines. La théorie est claire, mais en pratique un ou deux problèmes se posent. Les risques de dust devils, l’effet venturi sur les crêtes et des thermiques à faire peur aux vautours. C’est le prix à payer pour crever l’inversion et avoir la possibilité de planifier un vol de distance.

Mais il y a une autre possibilité, passer la majeure partie de la journée à trainer entre le camping et la ville, manger quelques kilos de fruits, jouer avec nos ordis, parler sans fin de nos aventures parapentesque et attendre que les conditions se calment. Vers les 4 heures de l’après-midi, la chaleur baisse un peu et nous pouvons imaginer nous exposer au soleil. Pour les courageux, ou les fainéants plus tôt, il existe une possibilité de décollage juste devant les tentes du camping. C’est un peu raide. Et très alimenté par la brise maritime d’ouest.

Dès que la voile prend le vent, tout va très vite. Les 30 premiers mètres se font à la verticale. Droit haut.

Le décollage juste devant les tentes, pas grand, très raide, mais si près. Et si vraiment vous êtes très bon ou très inconscient, il est possible de se reposer devant les tentes…pratique, mais définitivement risqué.

Une fois en l’air tout se calme. Jusqu’à 2 ou 3 kilomètres au large de la falaise toute la masse d’air monte.

La promenade est plaisante sur les dix kilomètres de falaises orientées ouest.

Une grande retenue d’eau emmagasine les pluies de mousson et permet d’irriguer les champs une bonne partie de l’année.

La petite ville de Panchgani se situe sous le plateau que l’on voit au loin.

Ce vol a tout de même quelques inconvénients, il est difficile de descendre pour se poser sur les crêtes, et donc pas trop loin de notre camp. Il est toujours possible de se poser au bord du lac, mais la remontée prend presque 2 heures.