Vu les conditions de vol peu amusantes des derniers jours, nous avons cherché le calme et la sérénité. Et pour la trouver il faut aller à une vingtaine de kilomètres du déco, sur les grosses toutes blanches, qui sécrètent de doux thermiques de haute altitude. Mais pour rejoindre ce havre de paix, il faut bien prendre quelques thermiques musclés, oser des transitions sinusoïdales. Pour notre plaisir les ascenseurs n’ont pas excédé les 7 mètres seconde. Sympa.
Puis la récompense du pilote, des montagnes blanches et vierges à perte de vue, une aérologie digne d’un soaring de bord de mer, enfin presque. Nous pratiquons le sport le plus fou…et de fois le plus gratifiant qui soit.
Malgrès un froid vif, vivifiant? Que du bonheur.
Même pas peur.
C’est ou qu’on va?
N’est-ce pas un ciel photogénique?
Puis le lendemain, mécréant doutant une fois de plus de la générosité de conditions aérologiques, nous avons à nouveau traîné au petit déjeuné en critiquant le développement des premiers cums. Blazés? Puis Debu et Urs se sont décidés à prendre Olivier et Danielo pour un vol découverte…et nous nous sommes retrouvés au même endroit que le jour d’avant. Un peu plus haut même, 4400. La Kangra est des fois si généreuse, et ce n’est qu’un début, nous attendons les conditions réellement viriles pour ces prochains jours, que du bonheur et même pas peur.
Ils ont l’air petit mais c’est des biplace, c’est la montagne qui est grande!
]]>Toutes les conditions nécessaires pour démotiver tout parapentiste n’ayant pas déjeuné aux bétabloquants mélangés à une bonne dose d’amphétamine. Ma pauvre banane et mon paronta aux patates n’a pas fait le poids. Un Russe et un Canadien décérébrés ont tout de même réussi à monter à plus de 4000m et à se tirer! Bien leur en fasse, rien qu’à les regarder j’ai remis en question pour quelques minutes ma pratique de ce sport d’inconscients. C’est toujours néfaste de regarder décoller l’un après l’autre des pilotes qui dès la voile montée se prennent un « bambou massage » et ont toutes les peines du monde à sortir de la lessiveuse. Même les deux pilotes estampillés Xalps n’en menaient pas large. Quelle idée aussi de venir ici avec des voiles de compet!
Nous ne désespérons pas de sortir de cette période de vent du Nord qui nous démonte la couche convective. En plus il fait plus froids qu’en Suisse!!!
Pour se changer les idées, avec Debu, nous allons….pêcher la truite! Taquiner le poisson devrait être moins stressant que le vol. A voire.
]]>Après deux jours de temps très orageux dès le matin, nous avons à nouveau la possibilité de voler. Mais, car il y a toujours un mais, c’est un peu fort. Le matin tout commence sous les meilleurs auspices, ciel bleu et fort contraste de température, la nuit il fait froid! Pas de sur développements hâtifs sur la chaîne des Dhauladars, nous prenons donc le taxi confiants dans le fort potentiel de la journée. C’est vers les 11 que tout se gâte. Une puissante confrontation entre les bouffées d’air chaud montant des plaines de l’Inde et l’air glacial descendant des contreforts Himalayens encore couverts de neige déclenchent un sur développement orageux longeant les Dhauladars. Les répercussions sur les conditions de vol ne se font pas attendre. Trop ou trop peu, voilà le problème. Si nous restons près du relief des thermiques puissants font chanter nos varios dans les aigus, il enregistre régulièrement du plus huit intégré. Ces montées à haute vélocité nous rapprochent dangereusement des grosses bases noires de cumulus que nous préférerions plus éloignées. Certains de ces thermiques sont larges et bien organisés mais pas tous. Et c’est ceux qui ne le sont pas qui font fondre nos réserves nerveuses comme neige au micro-ondes.
La technique consistant en une approche prudente des reliefs et une montée éclaire sous les premiers cumulus débordant sur plaine fonctionne bien, trop bien même quelques fois. Car c’est lorsque nous nous sommes suffisamment frottés à ces bases menaçantes et que nous décidons de nous en éloigner en nous écartant sur plaine que commence la danse épileptique du parapentiste pas fier. Nos hanches se trémoussent en suivant le mouvement anarchique de nos sellettes prises de folie, nos bras montent et descendent comme ceux d’un percussionniste de rock en plein délire. Ca me fait penser au passage célèbre de Led Zepplin lorsque leur batteur se lâche durant 20 minutes. Dans le petit monde du parapente il paraît que ça s’appelle sobrement: pilotage actif. C’est joli comme terme « pilotage actif », ça fait penser à quelque chose de sensé, de contrôlé. Tout le contraire que cette permanente recherche d’équilibre entre une voile en délire et un pilote au « tight ass » comme on dit par ici.
Mais nous ne désespérons pas. Patients comme le chasseur à l’affût, nous attendons les conditions qui nous permettrons de changer de ligne de vol. Car actuellement nous restons sur une trajectoire Est-Ouest le long de la cassure plaines relief. Mais le réelle engagement sera lorsque nous pourrons voler sur une ligne Sud-Nord. C’est à dire nous engager dans La Grosse, La Blanche, La Montagne qui attire autant qu’elle effraie.
Comme le temps est à l’orage aujourd’hui dimanche 3 avril, nous avons bon espoir d’un changement de temps et par là même de la couche convective qui nous intéresse. Un poil de stabilité, un gradient thermique légèrement moins explosif, et la porte du Nord nous sera entre-ouverte. Les plus téméraires s’y engouffreront certainement dès que possible en direction de Manali au dessus du No Mans Land.
En attendant nous profitons de l’accueillante communauté de Bir et admirons les coucher de soleil sur la Kangra, en sécurité, assis sans bouger, pour une fois.
Sadhu
Sadhu
Sadhu
]]>Mauvais calcul, le lendemain et le sur-lendemain des grappes de pilotes ont débarqué en provenance de Bir!!!
Pour tenter de rattraper cette faute de jugement nous avons décidé de décoller de Allan, petit village perché sur les flancs de la vallée de Kullu.
Ce décollage, pas trop haut dans la vallée nous convient car un fort vent du Nord coulant du Rothang Pass en provenance du Ladakh sévit au dessus de Manali.
Les conditions ne se sont réveillées que vers les 14 heures sur ces faces exposées Sud-ouest, mais Wolfgang, toujours aussi remonté, nous à montré comment rester 45 minutes au même endroit avant …de se faire satéliser à 4800m.
Une fois la preuve de l’efficacité des conditions faite, nous nous sommes tous rués sur notre matos, ajouté quelques couches thermiques en prévision des températures régnant aux altitudes que nous comptions bien rejoindre.
C’est toujours dur de s’habiller pour le pôle Nord par 25° à l’ombre.
Ca c’est Wolfgang au déco.
Debu et moi n’avons pas suivi le groupe de pilotes tentant de rejoindre Bir par les airs, tâche difficile et exigeant des plafonds à plus de 5500m.
Nous avons planifié un vol en direction du sommet appelé le Déo Tiba, au Nord-est de notre point de départ et culminant à 6000m.
Dès le début du vol des conditions franches et saines nous ont mis en confiance. A la limite neige rochers de forts thermiques se détachent de la pente et nous montent directement dans une position surplombante, la meilleure.
Rassurés par toute cette magnifique altitude, nous sommes allés nous frotter à la neige.
Quelques plafonds à 5000 m et deux ou trois transitions plus tard, nous avons décidé de suivre une crête menant au sommet et nous entraînant dans les grandes blanches…étonnement les conditions thermiques sont devenues toutes douces et nous ont presque frustrés par leur lenteur…mais nous ont permis de complètement apprécier la vue.
Ill était dit que nous ne survolerions pas le Déo Tiba ce jour là, nous avons plafonné à 5500m malgrés tous nos efforts. Mais la route est ouverte et il ne coulera pas beaucoup d’eau sous les ponts avant que quelqu’un ne le fasse.
Debu en action.
Au retour sur l’attérrissage protégé de Solang Nala nous avons pu planer au-dessus du vent du Rothang sévissant encore dans la vallée principale et forçant quelques pilotes à des attéros scabreux mais sans conséquences.
Indéniablement le plus beau vol que l’aie fait dans la région!
]]>Le 14 avril restera dans la mémoire des pilotes présents à Bir comme La journée de la saison.
Debu avait bouffé du lion, Wolfgang trépignait, l’ai suivi …
Des conditions généreuses sans êtres exceptionnelle nous ont permis dès les premiers plafonds de nous diriger sur la chaîne principale des Dauladhars pour la longer sur 45km à une altitude moyenne de 4000m.
Debu sous sa Mercury à réussi un triangle record de 211 km, et j’ai presque fait la même chose à un chiffre près…111 km.
De nombreux pilotes ont battu leur record personnel et dépassé les 100 km.
Une photo de mon point de contournement.
Et une autre de la route de retour.
Pas vraiment difficile stratégiquement mais turbulent et venteux sur la fin.
4 heures et demi de vol engagé et interressant.
]]>Les conditions attendues, c’est à dire plafonds hauts et possibilité de s’engager dans les hautes montagnes en direction du nord ne sont pas encore au rendez-vous mais après cette période de neige toute proche et de grisaille nous sommes déjà contents du changement.
Le vol Billing-Daramsala s’effectue régulièrement, malgrès des bases minimales selon les normes de la région, c’est à dire en dessous de 3000m.
Nous sommes tous dans l’attente de conditions nous permettant d’entreprendre des vols de haute altitude.
La fréquentation du site est élevée. Entre les groupes de Russes, l’armée Indienne qui commence à compter quelques bons pilotes dans ses rangs et une poignée de voyageurs volants de différentes nationalité le décollage est passablement coloré.
Malheureusement la hausse de la fréquentation augmente aussi les incidents de vol. Avant’hier deux pilotes se sont mis au tas dans une falaise difficilement accessible. Résultat des courses, un militaire au bras cassé et une Russe branchée mais intacte. Les deux à quelques centaines de mètres de distance. Tomber groupés, c’est plus pratique pour les secours.
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Un autre grisouille offrant aux apprentis pilotes de bonnes conditions pour les premiers grands vols.
Puis une longue journée pluvieuse aux températures hivernales, pas plus de douze petits degrés!
Voilà en gros les conditions que nous avons eues ces dernières semaines.
Mais les amis au sol et de petits vols entre les nuages nous consolent de ce début de saison mitigé.
En plus je suis plutôt content car mon amie arrive à Delhi le 31 et je me réjouis de descendre en bus (c’est bien la première fois! )la retrouver.
Deux photos pour illustrer les conditions.
Sans commentaires.
Ca c’était hier…
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