Avant l’orage.
Depuis quelques années nous avons passé de prédictions météorologiques au « doigt mouillé » à la consultation de sites internet très spécifiques.
Merci à Jean Oberon qui nous a démontré lors de précédentes saisons que c’est non seulement possible mais en plus assez fiable.
Grâce à toutes ces avancées technologiques, portables à gogo, connection presque constante et assez rapide, coupures de courant anecdotiques…hier nais avons pu faire un topo météo poussé. Résultat, prédictions pourries !
Mais ce matin, grand ciel bleu et de jolis cumulus humilis sur les crêtes..
Etant d’éternels optimistes et de la vieille école, c’est à dire doutant encore plus qu’un peu de tout ce qui est trop techno, la majorité des pilotes présents ont jette leur sacs sur le toit du premier taxi venu et fouette cocher.
Les 40 minutes que prennent la montée ont suffit pour que l’aspect du ciel change. Nous laissant tout de suite moins guillerets sur ce joli sommet. Légèrement inquiets même.
Les habitués du site ont tout de suite pris la courageuse décision qui s’imposait… Fuir !
Voler dans ces conditions ne fut pas vraiment un plaisir. Dès que le vario se met à bipper, toutes les alarmes se mettent au rouge et l’on se demande si ce ne sera pas La dernière montée.
Quelques 360° serrés plus tard, et un posé au milieux de rafales cherchant, taquines, à nous faire reculer, c’est avec une certaine satisfaction que nous avons pu apprécier la rapide détérioration des conditions. Du sol.
Actuellement, les moines des monastères voisins tentent, avec leurs tambours et leurs cors, de concurrencer l’orage. Mais il y a pas photo. Indra, dieux du tonnerre, l ’emporte haut la main.
Peuvent toujours souffler les moinillons. Les cumulus chantent à nous faire vibrer les molaires.
Et que disent les intraitables optimistes de tout ça ?
Demain, après le grand lavage du ciel… ça va être canon !
Sursum Corda
