Voler à Goa
Boire des jus de fruits exotiques en série, se concentrer sur des menus exhaustifs pendant des heures pour décider quelle nouveauté essayer, se languir au soleil du matin pour parfaire ses coups de soleil, tout ça est bien joli, mais ne suffit pas à remplir la journée d’un véritable aventurier volant. Pour compléter ces joies primaires il nous faut une petite dose d’adrénaline, et les falaises miniatures de South Anjuna sont parfaites pour nous nous offrir ce petit plus.
Les pilotes raisonnables se contentent de jolis vols le long des cocotiers, dans un air parfaitement laminaire, doux comme des fesses de bébé, régulier comme un coucou suisse.
Pour les non-volants, les pauvres, ils peuvent s’offrir un vol biplace au coucher du soleil digne des mille et une nuits.
Entre deux vols, le bien le plus rare est…l’ombre. Une petite tache à l’abri du soleil nous est offerte par une chapelle chrétienne construite au bord de la falaise. Mais un choix difficile nous est posé, est-il plus important de soigner nos voiles ou nos vieilles peaux tannées?
Nous avons donc appelé cette chapelle SOS. À traduire par « save our sails ».
Vu la distance exploitable pour nos vols dynamiques, tout au plus 2 km. Assez rapidement nous devons trouver d’autres moyens de faire monter l’adrénaline, et pour cela nous pouvons toujours compter sur Christophe. Il aime utiliser son matériel de manière peu conventionnelle et adore se sentir au centre de l’attention générale. Et il y parvient le bougre.
Il garde tout de même une certaine marge, étant attaché dans le harnais du pilote et debout dans celui du passager.
Le soir, ayant emmagasiné nos kilojoules de soleil et d’émotions, nous redescendons de notre montagne pour boire quelques noix de coco sur la plage, où nous n’atterrissons qu’en cas d’urgence, nos voiles n’aiment pas le sable…elles.
Mais Goa c’est comme Capri, c’est fini. Déjà il est temps de quitter cet enfer de facilité pour du gros, du vrai, du pour ceux qui aiment avoir peur pour de vrai, en somme pour l’…