Migration
Migration.
En descendant des montagnes du Rif, je pensais passer pas Moulay Bousselham, village réputé pour ses étangs environnants. Lieu de passage de nombreuses espèces migratoires. Le destin, mon seul guide, et les rencontres inscrites de tout temps en ont décidé autrement.
Mais, selon l’ adage: rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Il se trouve une autre réserve ornithologique, juste à côté du lieu de résidence de mon illustre hôte Moulay Idriss.
Enfin à à peine 15 km, ce qui me donne une occasion d’ expérimenter à nouveau les grands taxis collectifs, tout un monde en soi. Mais revenons-en à nos voyageurs saisonniers et à leur habitat.
Le lac Sidi Bourhabi est situé en retrait de la plage de Marbela, près de la ville de Kenitra. Il aurait été créé par les Américains, dans les années 60. Aide au développement?
Il est devenu un lieu de passage important pour les cigognes, les flamants roses et bien d’autres migrants aériens.
C’était sans compter sur les bienfaits du capitalisme , en fait de réserve la majeure partie des berges est atteignable en voiture ou presque. La tranquillité, l’ harmonie du lieu ont déclenché leur propre processus destructif!
Les gentils Marocains, nouveaux possesseurs de jolies voitures ne semblent plus prêts à s’ en éloigner de plus de quelques mètres…si ils en sortent.
Qu’ en pensent les oiseaux? Ils boudent dans la partie haute du lac, plus difficile à atteindre.
Un vol groupé de cigognes, en soaring au-dessus de la forêt surplombant le lac, me fascine pour un temps. Puis un promeneur, enfant du pays, vient se confier à moi d’un air outré sur la maltraitance faite par les visiteurs à la nature et à « la maison des oiseaux ».
Et si les cigognes se regroupent en compagnie des mouettes, m’explique monsieur Hassan, amoureux de son coin de nature, c’est pour survoler une décharge, cachée derrière la colline.